HELLFEST 2018
Article de Olivier Carle
Rendez-vous incontournable du mois de juin, cette nouvelle édition du Hellfest était la treizième au compteur et la dixième me concernant ! Trois jours de déchaînement métallique et 180.000 personnes annoncées puisque le « ‘fest » était complet depuis longtemps, comme les années précédentes...
Cette année, plutôt que de chroniquer chronologiquement tous les groupes que j'ai vus au cours du week-end, j'ai pris l'option de parler des dix concerts qui m'ont le plus plu car le but quand on va dans un festival, c'est d'abord et avant tout de se faire plaisir...
Mon plus gros coup de cœur de ce Hellfest 2018 et je dois dire que je ne l'avais pas vu venir, c'est Steven Wilson sur la Mainstage 2 le vendredi soir. Je connaissais Steven pour son travail d'orfèvre sur les rééditions des trésors du prog' comme King Crimson, Jethro Tull ou encore Yes et Emerson, Lake & Palmer... Bien que n'étant pas un inconditionnel de Porcupine Tree, j'appréciais son travail au sein de ce groupe néo-prog' des années 1990/2000. Mais là je dois dire qu'en solo, accompagné de musiciens aussi phénoménaux, la claque fut grande ! Mr Wilson attaque très fort avec le heavy « Home Invasion » qui marque un peu la rencontre entre Gentle Giant et King Crimson... On enchaîne avec le magnifique « Regret #9 » comme sur l'album « Hand Cannot Erase » et sa prodigieuse envolée guitaristique. Retour au calme avec la sublime ballade « Pariah » pour laquelle la partenaire vocale de Steven, Ninet Taieb, apparaît grâce à une bande vidéo sur les écrans du Hellfest, un moment de grâce incroyable ! Petit détour par Porcupine Tree pour « The Creator Has A Mastertape » pour lequel le bassiste se déchaîne sur son stick avec une énergie peu commune. Steven Wilson s'inquiétait au début du concert de sa légitimité dans un festival de métal et nous disait qu'il se sentait un peu comme le Abba du Hellfest, je peux le rassurer avec des morceaux de la trempe de celui-là il y a vraiment toute sa place ! Idem pour « People Who Eat Darkness » avec un son d'anthologie et des musiciens au taquet qui prennent un réel plaisir sur la Mainstage... « Ancestral » montre une facette plus mélancolique de Steven avant une montée en puissance crimsonienne très orgasmique qui colle tout le monde au mur... Mais on n'a encore rien vu puisque déboule « Vermillioncore » que ne renierait pas Robert Fripp lui-même ! Version très heavy de ce chef-d’œuvre de puissance et de technique maîtrisée... On termine en apothéose avec un autre titre de Porcupine, « Sleep Together », acclamé par les fans venus visiblement en nombre. Excellente idée que d'avoir fait venir Steven Wilson en ce début de soirée à Clisson, un pur moment de magie et de bonheur musical partagé !
J'attendais beaucoup d'Alice In Chains qui n'était pas revenu au Hellfest depuis 12 ans et la toute première édition du festival en 2006. Les princes du grunge au même titre que Soundgarden ou Pearl Jam se font rares par chez nous ! En tous cas on ne le dira jamais assez mais Jerry Cantrell, Mike Inez et Sean Kinney ont trouvé un remplaçant de grand talent en la personne de William DuVall suite au décès du chanteur d'origine Layne Staley ! Moi qui ai eu la chance de voir AIC avec Layne en 1993 pour la tournée « Dirt », je dois dire que William s'est approprié le répertoire d'origine du groupe avec une facilité déconcertante... La preuve avec « Bleed The Freak » du tout premier album de 1990 qui ouvre le set et qui résonne sur la Mainstage 2 en ce début de soirée de dimanche. Jerry Cantrell est au mieux de sa forme et sa guitare sonne comme au premier jour du groupe de Seattle. La section rythmique de Mike et Sean est en béton armé et le son d'AIC est à la fois lourd et aérien ! On continue avec le plus récent « Check My Brain » de 2009 pour une version ultra métallique. Sincèrement on ne fait pas de différence entre le répertoire d'AIC d'origine et celui de la reformation de 2005, ce qui prouve que le groupe a su se renouveler tout en gardant les bases si particulières du son qui le caractérise depuis plus de 30 ans. Retour ensuite en 1995 et à l'album au chien à 3 pattes avec « Again » qui sonne très Killing Joke avec son côté menaçant.
On enchaîne avec LE tube de mon album préféré « Dirt » à savoir le très percutant « Them Bones » qui remporte un franc succès avant d'enchaîner sur « Dam That River » comme sur « Dirt », un vrai bonheur qui me replonge 25 ans en arrière quand j'écoutais l'album à fond dans ma MX5 décapotable de l'époque ! On calme le jeu avec « Nutshell » dédié à Vinnie Paul décédé il y a peu. Superbe version de cette ballade intemporelle. On reste sur l'abum « Jar Of Flies » avec « No Excuses » que j'avais quelque peu oublié mais qui fait son effet sur scène avec son refrain très accrocheur... Retour au grunge pur et dur avec un extrait du tout dernier album d'AIC « The Devil Put Dinosaurs Here » qui date quand même d'il y a 5 ans maintenant : « Hollow ». La voix de William prend toute sa dimension avec l'aide de ses comparses qui l'accompagnent aux chœurs avant le solo de guitare court mais efficace de Jerry. Et on repart de plus belle avec « We Die Young » des tout débuts du groupe. La machine AIC roule à pleine puissance ! « Man In The Box » continuera dans cette veine avec la célèbre talkbox de Jerry qui montre là toute l'étendue de son talent à la guitare. Le groupe nous présente maintenant son tout nouveau single « The One You Know » en attendant le nouvel album à venir très bientôt. On retrouve là encore les fondamentaux d'AIC et c'est tant mieux. Pour finir ce set magique, retour à l'album « Dirt » avec le très bon « Would » et surtout « Rooster » que tout le monde attendait et qui clôt une prestation haute en couleur de Cantrell et son gang qu'on n'est pas près d'oublier... Vivement une date parisienne !
Mon troisième excellent moment de ce Hellfest fut celui passé en compagnie de Europe sur la Mainstage 1 le vendredi en fin d’après-midi. Contrairement à beaucoup de gens qui disent qu’Europe c’était mieux avant, sous-entendu du temps de « The Final Countdown », je pense que le groupe suédois se bonifie en vieillissant. En effet le style de Joey Tempest et sa bande se rapproche toujours plus d’un Deep Purple ou d’un Rainbow et c’est tant mieux ! Il suffit d’écouter le fantastique « Walk The Earth » qui ouvre le set pour être replongé 35 ans en arrière du temps où Ritchie et Joe Lynn Turner nous faisaient rêver couleur arc-en-ciel… John Norum est lui aussi un grand guitariste malheureusement pas assez reconnu à mon goût. Avec « The Siege » on est vraiment dans une ambiance très Purple des années 2000 même si la voix de Joey est assez éloignée de celle de Ian Gillan. Tout est dans la guitare assez proche de Steve Morse et les claviers très lordiens/powelliens de Mic Michaeli. Retour ensuite aux tubes des années 80 avec le très efficace « Rock The Night », un incontournable assurément ! Étonnant comme ce morceau renforce la rupture entre le Europe de l’époque et celui de maintenant beaucoup plus riche musicalement. On retourne même en 84 à l’album « Wings Of Tomorrow » avec « Scream Of Anger » qui sonne quand même assez banal, il faut bien le reconnaître. Fort heureusement on revient dans la période récente avec « Last Look At Eden » de 2009, morceau très Led Zeppelin qui monte lentement en puissance vers un solo très inspiré de John, grand moment ! « Firebox » est une pure merveille tirée de mon album préféré de 2012 « Bag Of Bones », une vraie décharge d’adrénaline qui emporte tout sur son passage. Petit détour par l’album de 1988 « Out Of This World » avec « Sign Of The Times » (rien à voir avec Prince !), choix étonnant mais après tout pourquoi pas d’autant que le morceau a relativement bien vieilli… Encore un clin d’œil à Purple avec le fantastique « War Of Kings » de 2015, voilà encore un crowd-pleaser incontournable des Suédois qui m’avait déjà beaucoup impressionné lors du concert à l’Olympia d’il y a 1 an et demi. Et quel enchaînement avec le « Hole In My Pocket » du même album, encore un uppercut qui laisse les fans K.O. Pour ceux qui douteraient que Europe a sa place au Hellfest, ce morceau les rassurera bien vite ! On en arrive maintenant à la trilogie finale des années 80 avec tout d’abord le très FM « Superstitious » qui m’avait tant manqué à l’Olympia car j’adore ce titre même s’il peut sonner un peu pompeux et facile… L’intro à la batterie de Ian Haugland et le riff taillé sur mesure de John annoncent le non moins célèbre « Cherokee » qui remplit de joie les aficionados d’Europe. Et pour finir l’ensemble du public retrouvera le TUBE « The Final Countdown » qui sera comme toujours repris en chœur. Toujours un vrai plaisir de retrouver Europe au Hellfest, ils y seront toujours les bienvenus en ce qui me concerne…
Venons-en maintenant à mon quatrième très bon moment à savoir la tête d’affiche du vendredi que tout le monde attendait de pied ferme : Judas Priest. Pour ce qui me concerne il s’agissait de mon dixième rendez-vous avec la bande de Rob Halford depuis cette légendaire première partie d’AC/DC au Pavillon de Paris en 1979 et je dois dire que j’ai rarement été déçu par les Britanniques. Il est vrai que là j’avais un peu d’appréhension de ne pas retrouver le guitariste d’origine Glenn Tipton, absent pour raisons médicales. Après l’éviction de K.K. Downing, l’autre guitariste originel, ça commençait à faire beaucoup de changements chez Judas ! J’avais eu l’occasion de découvrir le remplaçant de K.K., Richie Faulkner, aux Hellfest 2011 et 2015 et je l’avais trouvé plutôt à la hauteur de l’enjeu mais en 2018 sans Glenn Tipton, il allait falloir « s’habituer » au provisoire Andy Sneap ! Le moins que l’on puisse dire c’est que celui-ci est très discret sur scène d’autant que sa situation d’intérimaire ne lui rend pas la tâche facile ! Pour autant il assure son rôle avec beaucoup d’application et de technique, ce n’est déjà pas si mal… Le plus surprenant ce soir c’est Rob Halford qui semble avoir retrouvé une « nouvelle » jeunesse et surtout sa voix d’antan. Bon, ses changements incessants de tenues de scène deviennent un peu fatigants mais le bougre assure pleinement son rôle de « frontman » en 2018, beaucoup plus qu’en 2011 et surtout en 2015 en ce même lieu. Ian Hill est toujours en retrait avec sa basse mais semble continuer à avoir la foi bien qu’il soit le membre le plus ancien de JP, près de 50 ans au compteur quand même ! Quant au batteur Scott Travis, il sera quasiment omniprésent sur les écrans géants pendant l’heure et demie du concert et affichera fréquemment un large sourire… L’excellente surprise de ce concert c’est la setlist car on peut aisément la qualifier d’idéale pour Judas en 2018. On ne pouvait rêver mieux puisque tous les « tubes », de « Painkiller » à « The Ripper » en passant par « Turbo Lover » et « Freewheel Burning » sans oublier « Hell Bent For Leather » avec la moto bien évidemment ! Et ce rappel en apothéose : « Metal Gods », « Breaking The Law » et « Living After Midnight » ! 18 titres de légende pour un groupe en osmose avec son public, décidément la tête d’affiche du vendredi n’a pas démérité…
En cinquième position c’est encore une surprise car je ne m’attendais pas à être si conquis par ce super-groupe américain qu’on disait surfait du fait de la présence de Johnny Depp en son sein : les Hollywood Vampires. C’est vrai que sur le papier, réunir l’acteur de Pirate des Caraïbes, le guitariste de Aerosmith à la retraite et le roi du shock rock en fin de carrière paraissait quelque peu surréaliste… Et pourtant ça fonctionne et plutôt très bien ! L’idée est de reprendre des titres relativement connus d’artistes partis trop tôt et d’y ajouter quelques nouvelles compos, un « tribute band » de luxe en quelque sorte ! Alice Cooper est donc le maître de cérémonie et chante la plupart des morceaux, Joe Perry est la caution rock’n’roll du combo et Johnny Depp se charge d’attirer les curieux et surtout les demoiselles ! Le reste du groupe est composé du batteur et du guitariste du Alice Cooper Band, d’un bassiste qui a un CV long comme le bras et un clavier. Et la set-liste me direz-vous ? D’excellentes reprises donc comme « I Got A Line On You » de Spirit en hommage à Randy California, Jim Morrison des Doors via « Five To One/Break On Through (To The Other Side) », Bon Scott de AC/DC pour un « The Jack » ultra bluesy (mais sans le postérieur d’Angus !), un petit « Ace Of Spades » de derrière les fagots pour le regretté Lemmy, le mémorable « Baba O’Riley » des Who, « I’m Eighteen » et « School’s Out » de qui vous savez (bien qu’il ne soit pas mort et même bien vivant ce soir-là !), « Combination », « Sweet Emotion » et « Train Kept A-Rollin’ » de l’ancien groupe de Joe Perry, lui aussi bien vivant mais parfois un peu à côté de la plaque, un « People Who Died » (The Jim Carroll Band) très énergique plus éructé que chanté par un Johnny Depp qui interprétera beaucoup mieux le magnifique « Heroes » de Bowie… En une vingtaine de titres, ce super-groupe prometteur a convaincu la grande majorité des spectateurs présents venus comme moi en « curieux » et repartis conquis…
On ne sera pas surpris de trouver Accept dans mon Top 10 de ce Hellfest 2018. Déjà bluffé par leur prestation à l’Élysée Montmartre de février dernier et par leur passage précédent au Hellfest en 2013, je ne voulais en aucun cas les rater en ce dimanche après-midi ! Et j’ai bien fait car les Teutons n’ont pas failli à leur réputation de Live Killers ! Ne disposant que de 50 minutes pour convaincre sur la Mainstage 1, il leur fallait aller à l’essentiel… Attaquant avec le heavy « Die By The Sword » du dernier album, le groupe a mis toutes les chances de son côté avec une set-liste raccourcie mais imparable. En-effet après le ravageur « Pandemic », Wolf Hoffmann nous offre un Best Of impitoyable : « Restless And Wild », « Princess Of The Dawn », « Fast As A Shark », « Metal Heart », « Teutonic Terror » toujours de « Blood Of The Nations » de 2010 décidément mieux représenté que les 3 derniers albums studio, et bien évidemment le « Balls To The Wall » que tout le monde attend… Toujours un plaisir de retrouver Accept au Hellfest car ce groupe fait maintenant partie de la légende du métal et l’accueil du public nous l’a confirmé…
Une fois n’est pas coutume, c’est un groupe de la Warzone qui se trouve à la septième position de mes favoris du Hellfest 2018 : Backyard Babies. Voilà encore un groupe que j’avais vu récemment sur scène, en l’occurrence celle de l’Empreinte à Savigny. Je les avais également vus en 2009 et 2015 à Clisson et j’avais été frappé par l’énergie déployée par les Suédois menés par Dregen et Nicke. Eux aussi ne disposent que de 50 minutes pour mettre à genou le public exigeant de la scène punk/hardcore sous l’œil attentif de la statue de Lemmy ! En dix titres savamment choisis ce fut chose faite… Superbes versions de « The Clash », « A Song For The Outcast », du tube « Th1rte3n Or Nothing », de l’archi efficace « Nomadic » pour finir avec un « Minus Celsius » d’anthologie. Les Backyard Babies n’ont pas fini de nous étonner et de maintenir la flamme du rock’n’roll authentique !
C’est aussi ce qu’on attend de cette légende qu’est Rose Tattoo qui passe sur la Mainstage 1 le vendredi après-midi. C’est mon cinquième rendez-vous avec les Australiens depuis leur passage mémorable à Rock ’81 à Annecy aux côtés de Kansas, Foreigner, 38 Special… Voir à l’époque ce bon Angry s’étrangler avec son fil de micro et repartir en sang comme il savait si bien le faire ne laisse personne indifférent ! Il est clair qu’en une quarantaine d’année, Mr Anderson s’est beaucoup calmé, même s’il picole toujours beaucoup sur scène, et il prêche maintenant beaucoup plus la paix et la liberté devant ses fidèles. Sa voix aussi a pris un léger coup de vieux et il la ménage en faisant participer ses ouailles. A 70 ans on ne va pas non plus lui demander de se défouler comme un jeunot de 20 ans ! Cela étant dit quel plaisir de réécouter ces standards que sont devenus « Rock’n’Roll Outlaw », « Nice Boys », « Rock’n’Roll Is King », « Bad Boy For Love », « One Of The Boys », « We Can’t Be Beaten »… Mon seul regret c’est de ne pas avoir eu droit à « The Butcher And Fast Eddy » qui reste mon titre préféré des Australiens ! On espère de toutes façons revoir encore la bande à Angry pour une tournée d’adieu digne de ce nom…
Contrairement à Rose Tattoo j’avoue ne pas très bien connaître Iced Earth et pourtant je les ai mis en neuvième position de mon Top car j’ai trouvé leur prestation le dimanche sur la Mainstage 1 tout à fait passionnante… En fait je les ai vus 2 fois par le passé, en 1992 à Berlin en première partie de Blind Guardian et en 2009 en première partie de Saxon au Bataclan, mais je n’en ai pas gardé un souvenir impérissable ! Pour ce Hellfest 2018, les Américains ont 45 petites minutes pour convaincre. En plein Incorruptible Tour, la bande à Jon Schaffer lance les hostilités avec le titre d’ouverture de ce nouvel album « Great Heathen Army » qui dépote sévère… Sans prévenir on se prend ensuite un « Burning Times » de 1998 dans les gencives avec un Stu Bloke en pleine puissance vocale. Décidément nos amis de Floride sont venus pour en découdre ! Et ce n’est pas fini puisque déboule « Dystopia » en direct de 2011 et de l’album du même nom ; Iced Earth tourne à plein régime et le pit s’embrase. Retour ensuite au dernier album avec « Seven Headed Whore », un excellent choix et un solo de folie de Jake Dreyer. Petit détour par « The Dark Saga » de 1996 avec le très heavy « Vengeance Is Mine », la section rythmique de Luke Appleton et Brent Smedley est au taquet… Petite baisse de régime avec « Raven Wing », toujours du récent « Incorruptible », même si le morceau monte en puissance avec son riff très efficace. Plongeon dans le passé bienvenu avec « Angels Holocaust » du second album de IE et le public s’enflamme de nouveau pour ce power metal incroyable. Il est temps pour les Américains de porter l’estocade avec « The Hunter » qui réveillerait un défunt et surtout « Watching Over Me » écrite par Jon en hommage à un ami d’enfance mort d’un accident de moto… Un final tout en finesse pour un concert haut en couleur… Sachant que Iced Earth vient au Hellfest tous les 10 ans, rendez-vous en 2028 !
J’aurais pu terminer ce Top 10 avec Joan Jett tant il est vrai que l’ex-Runaways a donné un concert plutôt réussi à ce Hellfest 2018 ou encore Body Count avec un Ice T très convaincant et soutenu par un groupe de haut vol mais mon choix s’est finalement porté sur les Allemands de Primal Fear qui sont passés à l’heure de l’apéro du dimanche midi sur la Mainstage
Mon quatrième rendez-vous avec le groupe de Stuttgart depuis le Café De La Danse en 1999 et sans aucun doute un des meilleurs ! Il faut dire que pour aller à l’essentiel en 40 minutes, le groupe a concocté une set-liste de 10 brûlots sans concessions. De « Final Embrace » à « Metal Is Forever » en passant par « Rulebreaker », « Angels Of Mercy », « The End Is Near » ou encore « In Metal We Trust », que du très bon pour mettre le public à genoux même à une heure aussi peu favorable puisque les campeurs émergent à peine… Ralf Scheepers est toujours aussi charismatique et sa voix toujours aussi puissante. Les deux guitaristes Tom Naumann et Alex Beyrodt se lancent dans des duels incandescents. Quant à Mat Sinner et Francesco Jovino, c’est une vraie machine de guerre rythmique qu’on a devant nous. Primal Fear a fait au moins aussi fort qu’au Divan Du Monde il y a 2 ans et on a hâte de les retrouver au Petit Bain en octobre pour fêter leurs 20 ans !
Voilà pour cette édition 2018 du Hellfest sans doute un peu moins riche en découvertes que les années précédentes mais avec toujours une organisation parfaitement rodée, un public bon enfant et une météo très clémente… Que demander de plus ? On sait d’ores et déjà que l’édition 2019 verra les adieux de Slayer et de Manowar, le retour de Carcass et une prestation événementielle de Mass Hysteria entre autres. On s’en réjouit d’avance !
Merci à Fabienne et Roger Wessier.
Olivier Carle
(photos Philippe Archambeau)
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